En sortant de chez elle ce jour là, Luna respira à plein poumons l'air tiède et fleuri du printemps.
Enfin, il était arrivé! Celui qu'on attendait en trépignant depuis des mois, celui qu'on désirait et adorait...
Le printemps, le seul, le vrai, la saison des amours, des fleurs, des roucoulades, des ballerines, des cinémas en plein air, des terrasses bondés, des sensations de liberté....
Il s'était sacrément fait attendre et on avait lancé l'alerte enlèvement, jusqu'à ce beau matin, où l'air de rien, il décida qu'on l avait mérité.
L'hiver avait été terrible et des pluies diluviennes et torrentielles avaient martyrisées la population.
Les parapluies étaient devenu de véritables extensions des poignets et l'on ne quittaient plus les k-ways, trench-coat et botte en caoutchouc.
Jane Birkin avait ressortie son tube "Dou la gadoue la gadoue la gadoue"remixé par David Guetta et avait fait un tabac sur les Dancefloor.
Les chinois avaient inventé des parapluies à pied et avaient définitivement changés l'aspect des trottoirs.
Les rues de France grouillaient de petits parapluies recouvrant bottines, escarpins, baskets et mocassins à glands.
Jamais on avait autant parlé de la pluie et du beau temps et des études très sérieuses soutenaient que d'en parler était bon pour le moral et faisait du bien.
Les français qui habituellement adoraient râler et se plaindre, se montraient extraordinairement optimistes et positifs, et prenaient leur mal en patience avec humour et détachement.
Luna avait définitivement tiré un trait sur le passé, tout en prenant soin quand même d'en faire "une lanterne pour éclairer son avenir" comme le disait si bien ce cher Confucius.
Elle avait découvert les philosophies orientales, tel que le bouddhisme, le taoïsme et le zen, avait investi dans un coussin de méditation et s'était mise à manger bio.
Un esprit sain dans un corps sain était sa nouvelle devise et progressivement, elle calmait son esprit et réintégrait son corps.
Elle était employé dans une entreprise chinoise, une grande multinational qui brassait des millions chaque jour et qui dépendait des fluctuations de la bourse. Ils s'étaient implantés dans tous les pays du monde sans pour autant s'adapter aux coutumes locales et lorsqu'on entrait dans l'entreprise on faisait un bond de plusieurs milliers de kilomètres pour se retrouver parachuter en Chine.
La cantine ne servait que de la nourriture chinoise, et l'odeur se répandait dans tout le quartier déclenchant régulièrement les plaintes du voisinage.
Les bureaux étaient décorés de calendriers chinois, comme ceux donnés dans les restaurants. Les petites Tour Eiffel en plastiques trônaient majestueusement, les feuilles de thé parsemaient les dossiers et les bonbons à la viande de porc séchée se savouraient délicatement.
Il était dix heures, quand Luna arriva au bureau ce matin là. Elle eu un haut le cœur lorsque l'odeur des bonbons qui ressemblait curieusement à celle de la pâtée pour chien pénétra ses narines.
Comme n'importe quel travailleur qui se respecte elle commençait sa journée par un bon café. Il lui fallait au moins ça pour supporter l'environnement et la charge de travail qui l'attendait.
L'ambiance ces derniers temps n'était pas au beau fixe, un audit de Chine avait débarqué et le stress était à son maximum. Des éclairs et de la fumée sortait des oreilles des employés et on se prenait la tête pour se la cogner contre les murs!
Ce n'était pas le job de ses rêves, non loin de là!
Elle, elle se serait bien vu en une espèce d'Indiana Jones, parcourant le monde, escaladant les pyramides à la recherche de trésors mystérieux. Ou travaillant à L’UNESCO comme interprète des plus grands hommes du monde. Ou en danseuse étoile super canon, marchant en canard la tête haute et le menton levé, filant dans le vent place de l'opéra pour retrouver son tutu et ses Repetto.
Elle se disait que peut être elle serait approché dans la rue par un homme étrange portant des lunettes noirs et un costume haute couture. Il la recruterais pour les services secrets français, non américains plutôt. Serait elle capable de tuer quelqu'un de sang froid? Même si c'était la plus grosse ordure de la planète? Elle en doutais mais savait qu'on ne peut présumer de ses forces et que le danger les décuple. Et puis, bien sûr, elle subirait un entraînement de choc et se révélerait peut être des talents insoupçonnés!
Elle n'en était pas encore là et devait se contenter pour le moment de gérer le quotidien monotone des employés expatriés. Elle avait constaté qu'en général les gens ne travaillait au mieux qu'une heure sur deux et passaient le reste du temps à discuter, se promener, grignoter et surfer sur le web. Elle en avait été étonné au début et avait fini pas prendre le même rythme.
A son arrivé elle allait donc chercher un café, s'arrêtait discuter avec ses collègues pendant environ quinze minutes. Ensuite elle allumait son ordinateur, ouvrait sa boite mail perso, facebook, les journaux sur le net et commençait sa lecture. En allant rapidement cela lui prenait déjà une bonne heure. On lui amenait son courrier qu'elle mettait de côté et elle retournait chercher un autre café pour se donner le courage de commencer enfin à travailler.
Au début la culpabilité d'être payé à ne rien faire la mettait mal à l'aise mais lorsqu'elle constata que malgré cela elle terminait le travail du mois en quinze jours, elle se laissa complètement aller à la feignantise.
Était ce comme cela partout et pour tout un chacun? Les gens qui disait être débordé, l'étaient ils réellement ou était ce " pour la forme", pour se faire plaindre, paraître important, ou tout simplement pour ne pas avouer leur inutilité?
Elle en était au stade du dépiautage des journaux lorsqu'elle entendit un brouhaha étrange.
Des chinois piétinaient à toute allure dans les couloirs, les bras chargés de papiers et faisaient la queue au destructeurs. Ils enfilaient les liasses, tremblants et affolés en en faisaient des serpentins illisibles et indéchiffrables.
Luna se dirigea vers l'accueil et découvrit une horde de policiers en civil avec leurs insignes bien en évidence. Ils devaient procéder à une perquisition.
Les juristes de l'entreprise avaient le teint verdâtre et avaient totalement perdu l’aplomb qui les caractérisait habituellement.
Les employés avaient pour ordre de ne plus toucher à rien et de ne pas communiquer entre eux, ce qui évidemment était transgressé allègrement.
La stupéfaction se lisait sur les visages des locaux et ils étaient partagé entre l'envie de rire tant la situation était surréaliste et la crainte d'être mêlé à quelque chose de pas net.
Les uns se précipitaient pour effacer l'historique de leur ordinateur tandis que les autres faisaient la queue aux toilettes. Luna n'en crut pas ses yeux et comprit que tout le monde avait quelque chose à cacher ou a protéger. Le stress étant communicatif, elle commença à se sentir angoissée. Elle ne savait plus ou se mettre ni ce qu'elle avait le droit de faire ou pas. Elle décida de braver l'interdit et accosta un policier.
Il ressemblait au commissaire Moulin, une petite cinquantaine grisonnante, très sexy et ils sentait bon l'homme fort et protecteur. Luna et son imagination fleurissante fut immédiatement transportée...
..."Les cheveux dans le vent, sur une belle moto chromée couleur bleu nuit , une triomphe. Elle le serrait fort de peur de s'envoler et se sentait en sécurité au milieu de ce no man's land. Des champs à perte de vue, un coucher de soleil aux teintes cuivrées et rosées. Son cœur qui battait la chamade et l'air qui lui caressait la peau. Un incroyable sentiment de quiétude l’envahissait, comme si elle n'avait plus à se soucier de rien, que plus rien ne pourrait l'atteindre et qu'il veillerait sur elle pour l'éternité".
-" Mademoiselle...mademoiselle...vous m'entendez?"
-"Hein? heu oui pardon. J'étais ailleurs pendant une seconde."
-"Tout va bien? Vous vous sentez bien?"
-"Oui oui ça va c'est juste la fatigue. Je voulais savoir ce qui se passait exactement."
-" On ne peut rien vous dire pour le moment. On procède à la perquisition et ensuite on vous tiendra informé des avancés de l'enquête."
Il était beaucoup moins sexy quand il parlait et Luna en fût extrêmement désappointé. Il donnait l'impression de réciter son texte et d'être un bloc de marbre sans émotion ni compassion. Il n'avait plus rien à voir avec la force chaleureuse et enivrante qu'elle avait fantasmé.
Elle tourna les talons et tomba nez à nez avec la commère de la boîte, celui qui trouvait son bonheur à colporter des ragots odieux sur ses collègues, tout en leur faisant de grands sourire charmant en face. Cet homme était hideux et Luna le détestait. Il l’accosta avec ce ton mielleux et pathétique qu'il avait lorsqu'il s’apprêtait à commettre un méfait et c'est à cet instant que l'idée germa dans son esprit.
- "Alors qu'est ce qu'il t'a dit? Il se passe quoi? "
- "Je veux bien te le dire mais tu me promets de le garder pour toi hein?" Elle riait tant à l’intérieur qu'elle avait du mal à cacher son sourire !
- "Bien sûr tu me connais je suis une tombe."
- "Bien sûr. Mais assieds toi alors, parce que tu ne vas pas en croire tes oreilles."
Elle lui expliqua que la police avait découvert dans les sous sols de l'entreprise un fumoir à opium clandestin avec un laboratoire de fabrication . Pour vendre et fabriquer l'opiacée ils embauchaient des clandestins et l'entreprise n'était qu'une couverture pour le blanchiment de l'argent découlant de la drogue. En réalité leur boss était le chef de la mafia chinoise à Paris et eux les jouets d'une vaste escroquerie. C'était incroyable car tout cela se déroulait sous leur pieds sans qu'ils en aient conscience!
Elle lui raconta cela avec l'air le plus sérieux du monde sans jamais flancher malgré l'envie de s’esclaffer qui lui montait au nez.
Elle le laissa planté là, comme un imbécile, la mâchoire tombante et l'air niais. Elle partie tranquillement sans se pressé et arriva au bureau de son collègue Hervé.
Se vautrant sur la chaise en face de lui, elle lâcha prise et pouffa de rire jusqu'à en pleurer. Hervé était médusé et ne comprenait pas l'étrange attitude de sa collègue. Il la connaissait un peu et savait qu'elle était bizarre, ils s'entendaient bien d'ailleurs car il appréciait les gens à l'esprit décalé. Son rire était communicatif et sans savoir pourquoi il commença à rire avec elle. La nervosité ambiante aidant, les voisins de bureau commencèrent à rire en chœur avec eux et tout en se demandant pourquoi, les larmes de joie coulaient sur les joues, les zygomatiques se crispaient et les abdominaux souffraient de bonheur.
Des bruits étranges commençaient à se faire entendre. On parlait d'opium, de laboratoire clandestin, mais aussi de trafic d'organe et de réseau de prostitution. Le téléphone arabe avait opéré et le cancan avait transformé la fausse réalité créée par Luna. Elle avait fini par mettre Hervé dans la confidence après avoir réussi à se calmer et il l'avait traité de cinglée tout en la remerciant de lui avoir offert la plus belle crise de rire de toute sa vie. Elle était très fier de sa petite supercherie lorsque tout d'un coup le commissaire Moulin s'approcha d'elle.
Il avait l'air d'un bouledogue en colère et il lui aboya au visage, la bave coulant de ses babines remplient de hargne:
" Qu'est ce qui vous à prit, vous êtes complètement folle? "
Luna bégaya de stupéfaction mais aucun son ne sortit de sa bouche.
"Mademoiselle, vous êtes en état d'arrestation. Veuillez nous suivre sans protester s'il vous plaît."
Hervé s'interposa:
"Vous êtes pas censé lui dire ses droits là?"
"On est pas dans les experts ici. Écartez vous s'il vous plaît ou je vous embarque aussi."
Il était vraiment pas sympa en fait le commissaire moulin! Menottée, dépitée et humiliée elle se laissa traînée au poste sans protester. Elle n'était pas au bout de ses surprises.
Une fois arrivée là bas elle poireauta des heures dans une horrible cellule froide à l’odeur fétide.
Elle n’avait pas vraiment prévu cette petite escapade en prison et aurait vendu père et mère pour un jean et des baskets. Au lieu de ça, elle s’était pouponné avec l’arrivée des beaux jours et avait sorti l’attirail de la working girl branchée, fleurie et légère, escarpins nus pieds talons aiguilles, et petite robe à bretelles presque transparente. Il ne fallait pas regretter, ça ne servait à rien, d’autant qu’elle gardait encore le secret espoir que ça pourrait lui servir avec le commissaire moulin.
Les minutes s’écoulaient et personne ne venait. Le lavabo couleur verdâtre moisie lui infligeait le supplice chinois, qui consiste à énerver quelqu’un à l’aide d’une goutte d’eau.
Au début elle n’avait pas osé toucher le robinet de peur de choper une infection.
Plus le temps passait, plus elle entendait la goutte, plus elle préférait l’infection à la psychopathie.
Rien n’y faisait, le ploc ploc de la goutte commençait à faire vibrer les barreaux et à bourdonner dans sa tête.
Elle forçait tellement le robinet que ses mains lui faisaient mal et commençaient à prendre une couleur inquiétante. Le bruit l'obsédait et occupait toute son attention, à tel point qu’elle en avait presque oublié qu’elle était en prison.
Elle arracha un bout de sa jupe pour protéger ses mains, elle serra, serra à en devenir rouge. Elle grimpa sur le lavabo et poussa sur ses pieds, puis arrêtant l’effort elle tendit l’oreille avec appréhension. Lorsque le ploc tant redouté résonnât plus puissant que jamais, elle redoublât de rage et se transformât en une bête féroce, baveuse et sanguinaire.
Elle mit tant de coeur à l’ouvrage que le robinet céda et fit jaillir un marasme marron, épais, crasseux et nauséabond.
Au bord du gouffre elle lâcha prise, s’assit par terre au milieu de la boue et pleura toute les larmes de son corps.
A cet instant précis elle ressemblait à une folle, la robe déchiquetée et marron caca, le maquillage étalé sur son visage à force d’avoir pleuré et les mains en sang.
Au bord du gouffre elle lâcha prise, s’assit par terre au milieu de la boue et pleura toute les larmes de son corps.
A cet instant précis elle ressemblait à une folle, la robe déchiquetée et marron caca, le maquillage étalé sur son visage à force d’avoir pleuré et les mains en sang.
Le commissaire moulin arriva et fut pétrifié par le grotesque de la scène.
Reprenant ses esprits, il ouvrit la cage précipitamment et vint libérer la “ bécasse”. Ils prirent soin d’elle et une dame l’aida à prendre une douche. Elle était toujours choquée, semblait ailleurs comme hypnotisé et se laissait manipuler comme une poupée de chiffon. On lui prêta un uniforme, lui servit un thé bien chaud et l’installa dans un bureau afin de procéder enfin à l'interrogatoire.
Après s’être assuré qu’elle était à nouveau saine d’esprit en lui faisant décliner son identité, le commissaire Moulin rentra dans le vif du sujet:
“Mademoiselle, vous avez affirmé à votre collègue le dénommé Luc Letrouduc, que votre société était impliqué dans un trafic de drogue et d’être humain et que vous aviez connaissance des connections qui la rattachait à la pègre. Est ce exact? “
“Oui c’est vrai, mais c’était une blague stupide, je voulais juste m’amuser un peu c’est tout! J’ai fais de mal à personne que je sache et je pense que je n’ai pas mérité le traitement infâme que vous m’avez fait subir aujourd’hui.”
“Traitement que vous vous êtes infligé à vous même, je tiens à le signaler.”
“Et le supplice de la goutte alors? Vous croyez que je suis devenue tarée sans raison?”
“Revenons en à nos moutons si vous le voulez bien. Comment avez vous eu connaissance de ces informations?”
“Comment ça connaissance de ces informations? C’est une blague que j’ai inventé pour piéger mon collègue et voir combien de temps il mettrait pour propager la rumeur. J’ai pas été déçu ça c’est sûr!”
“Le problème mademoiselle est que vous avez affirmé à ce collègue que c’est moi même qui vous ai révélé les faits, alors que nous savons vous et moi que c’est faux et archi- faux.”
“ Oui je sais c’était pas très malin de vous mettre là dedans et j’en suis désolé mais franchement on va pas en faire un fromage! Tout ça pour une mauvaise blague? J’suis quand même pas une criminelle!”
Elle tenta le charme en lui faisant la moue et le regard du chat plaintif et fragile. Celui -ci resta totalement froid et impassible et rajouta:
“Ceci n’est pas une blague mademoiselle, c’est la réalité, la dure, la vraie et je peux vous dire que vous êtes dans une sale posture. Très sale même!”
“Quoi, vous allez m’arrêter, mon mettre en prison jusqu'à la fin de ma vie pour une blague, pourrie certes, mais une blague quand même.”
“Je vous le répète ce n’est pas une blague et si malheureusement nous découvrons que d’une façon ou d’une autre vous êtes mêlé au trafic, je ne donne pas très cher de votre peau.”
C’est à cet instant qu’elle comprit l’horreur de la situation. Sa blague était en fait...la réalité.
Il fallait absolument qu’elle songe à ouvrir une roulotte et à pratiquer la boule de cristal sérieusement, elle avait un don! Enfin seulement une fois qu’elle serait sorti de prison, dans une petite vingtaine d’année.
Elle adopta une drôle de grimace, la bouche fermée, les yeux rond grands ouverts et les joues gonflées de stupéfaction, ressemblant sûrement au Mérou, ce poisson joufflu avec l’air crétin.
C’est alors que se produisit une chose incroyable, le commissaire Moulin, cet homme d’aspect si froid, distant et impénétrable, ce roc, cette montagne imperturbable, se mit, d’abord à sourire, puis ne pouvant plus se retenir, à rire puis excusez moi l’expression, explosa à “ se pisser dessus”.
Elle adopta une drôle de grimace, la bouche fermée, les yeux rond grands ouverts et les joues gonflées de stupéfaction, ressemblant sûrement au Mérou, ce poisson joufflu avec l’air crétin.
C’est alors que se produisit une chose incroyable, le commissaire Moulin, cet homme d’aspect si froid, distant et impénétrable, ce roc, cette montagne imperturbable, se mit, d’abord à sourire, puis ne pouvant plus se retenir, à rire puis excusez moi l’expression, explosa à “ se pisser dessus”.
Ses collègues arrivèrent devant le bureau, inquiets, ils ne l’avaient jamais vu rire ni même sourire, c’était incroyable. Qu’avait elle fait pour provoquer ça?
Il y avait donc bien de l’humanité en lui, et cette femme avait réussi à la faire sortir, alors que plus personne n’y croyait.
Il semblait ne plus pouvoir s’arrêter et à chaque fois que ses yeux se posaient sur Luna, il repartait de plus belle. Rien ne le calmait et l’attroupement autour du bureau s’intensifiait.
Luna était toute piteuse, et elle ne savait plus ou se mettre. Jamais elle n’avait eu aussi honte de toute sa vie. Elle se recroquevillait dans sa chemise trop grande, rougissait, aurait voulu se cacher dans un trou ou retourner dans sa cellule, subir le supplice de la goutte.
A chaque fois qu'il se calmait et essayait de jeter un œil sur Luna il repartait de plus belle. Le pauvre homme en pleurait!
Parmi les visages qui s'étaient attroupés autour du bureau, Luna distingua celui de son collègue Hervé qui, inquiet était venu prendre de ses nouvelles.
C'est alors que le commissaire réussit enfin à faire une phrase et celle qu'il prononça ce jour là resta graver dans les mémoire :
-" Ma petite demoiselle, sans vouloir vous offenser je suis convaincu que vous êtes incapable de la moindre malfaisance et franchement je vous dois une fier chandelle, j'avais pas rit comme ça depuis des siècles. Allez vous êtes libre. "
La réalité était cruelle. Elle était trop ridicule et trop niaise pour faire parti du grand banditisme. Il fallait l'accepter et faire son deuil. Pour le moment cela l'arrangeait, elle tomba dans les bras d'Hervé et parti affûtée d'un uniforme d'agent trois fois trop grand pour elle.
Hervé lui annonça que la boite fermait et qu'ils étaient tous au chômage. Demain elle chercherait un nouveau travail. Pourquoi pas dans la police?
Luna était toute piteuse, et elle ne savait plus ou se mettre. Jamais elle n’avait eu aussi honte de toute sa vie. Elle se recroquevillait dans sa chemise trop grande, rougissait, aurait voulu se cacher dans un trou ou retourner dans sa cellule, subir le supplice de la goutte.
A chaque fois qu'il se calmait et essayait de jeter un œil sur Luna il repartait de plus belle. Le pauvre homme en pleurait!
Parmi les visages qui s'étaient attroupés autour du bureau, Luna distingua celui de son collègue Hervé qui, inquiet était venu prendre de ses nouvelles.
C'est alors que le commissaire réussit enfin à faire une phrase et celle qu'il prononça ce jour là resta graver dans les mémoire :
-" Ma petite demoiselle, sans vouloir vous offenser je suis convaincu que vous êtes incapable de la moindre malfaisance et franchement je vous dois une fier chandelle, j'avais pas rit comme ça depuis des siècles. Allez vous êtes libre. "
La réalité était cruelle. Elle était trop ridicule et trop niaise pour faire parti du grand banditisme. Il fallait l'accepter et faire son deuil. Pour le moment cela l'arrangeait, elle tomba dans les bras d'Hervé et parti affûtée d'un uniforme d'agent trois fois trop grand pour elle.
Hervé lui annonça que la boite fermait et qu'ils étaient tous au chômage. Demain elle chercherait un nouveau travail. Pourquoi pas dans la police?
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